Mission mars 2017

Encore une aventure au départ, la moitié de nos bagages ne nous ayant pas suivi ! Il faut toujours un peu de piment et de stress pour être conditionnés !

1La mission du mois de mars était une fois de plus consacrée prioritairement à l’orthopédie, sous la conduite du Dr Georges Kohut, soutenu par les anesthésistes ( Dr Katrin Flueckiger et Géraldine Bégué), une instrumentiste ( Kastriota Kastrati) et l’apport du Dr Rémy Boscacci compte tenu des nombreux cas d’infection et d’ostéomyélite en particulier.

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De sérieux progrès ont pu être accomplis en anesthésie grâce à la présence d’une infirmière-anesthésiste locale, capable et désireuse d’apprendre. Les deux moniteurs d’anesthésiologie (deux restés en réserve à Fribourg) amenés grâce à la collaboration de Philippe Besson et du CHIV ont enfin permis de travailler sereinement. Un protocole préopératoire a été transmis avec la collaboration du personnel sur place.  Quant à l’instrumentation, Kastriota, appelée Nota, peut être fière de son enseignement. Elle laisse en place une personne responsable capable de faire des sets chirurgicaux…utilisables.

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La radiologie n’était pas en reste puisque Samuel Grenier devait en quelques jours faire de l’enseignement à trois nouvelles personnes, tenter de réparer le statif de la machine de radiologie et monter la machine à développer….enfin, de belles radiographies en perspectives !

 

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La nouveauté de cette mission a été l’apport de Joanne Foschini en physiothérapie. Une attente bien comblée et que le personnel de l’hôpital aimerait développer. Elle a enseigné la façon de déplacer les patients handicapés de façon à épargner son dos aux élèves de l’école d’infirmière et au personnel sur place, appris les bases de la physiothérapie à deux infirmières, pris en charge les suites opératoires et des patients ambulatoires dont des enfants infirmes moteur cérébral, sans oublier de faire confectionner des cannes pour enfants.

 

 

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Après la consultation de près de 100 personnes et grâce à l’apport financier de l’organisation américaine WATSI, 26 patients ont bénéficies d’une chirurgie allant de la séquestromie, l’ostéotomie, l’arthrodèse, la fixation externe et des débridements. Les cas d’ostéomyélite prédominaient, la plupart chez des enfants sérieusement handicapés par des membres inutilisables, et plusieurs ont bénéficié d’une chirurgie à visée réparatrice.

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Un des enfants nous a particulièrement touchés : Darius, cinq ans, s’est présenté après une fracture ouverte du tibia, l’os à vif, proéminent, comme un bout de bois fiché sur sa jambe, traité avec des moyens locaux, c’est-à-dire par des concoctions d’herbes. Le fragment osseux visible était mort, nécrosé, et a été enlevé comme on enlève une épine.

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La plaie a été débridée, lavée lors de plusieurs interventions, et on peut espérer, qu’à son âge, l’os restant va se reconstituer suffisamment pour qu’il puisse marcher à nouveau !

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Nous avons rendez-vous avec lui dans un an !

 

 

 

 

 

 

 

Les progrès le plus substantiels constatés lors de cette mission ont été une organisation impeccable et l’arrivée parmi le personnel de 4 infirmiers (-ères) fraichement diplômé(e)s de l’école attenante : nous avons eu le plaisir de travailler avec des jeunes gens motivés, éduqués et parfaitement efficaces en salles d’opération, physiothérapie, radiologie.

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Lucy, l’élève que nous avons sponsorisée pour tout son cours d’infirmière enseigne même à temps partiel. Elle a gagné le premier prix de l’Ouganda lors de la remise des diplômes…un bonheur pour tous !

 

 

 

Nous avons profité de ce séjour pour mettre au point les projets en cours et ceux à venir :

L’extension du bloc opératoire nécessite quelques modifications et la supervision de quelqu’un de capable. Nous espérons la collaboration d’un volontaire américain, connu et apprécié de tous, mais dont la venue reste encore incertaine. Il est question de débuter les travaux au mois de mai.

La radiologie nécessite aussi une réparation qui n’a pu être complétée et donc le retour de notre ingénieur fétiche, Monsieur Philippe Besson de la maison Philips.

Deux projets nous ont aussi occupés :

Il y a urgence pour le développement de laboratoire par l’addition d’une bactériologie, les patients recevant actuellement une antibiothérapie aléatoire et très probablement rarement adaptés puisque les germes ne sont pas identifiés avant traitement. Une mission à but purement médical doit être envisagée, le temps consacré aux cas de médecine étant limité lors des missions chirurgicales.

Ce laboratoire pourrait être exploité, avec un apport supplémentaire d’équipement, pour l’enseignement de la cytologie, notamment dans le dépistage du cancer du col de l’utérus qui est aussi un projet important : le traitement des cas précoces, très fréquents en Ouganda, permettrait un gain d’argent, sans parler de vies sauvées (jeunes femmes et mères) puisque les traitements complémentaires tels que chimiothérapie et radiothérapie ne sont pas disponibles et trop coûteux.

Il nous reste à trouver les fonds…………

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