Mission 5, novembre 2013

SEJOUR A BWINDI COMMUNITY HOSPITAL, novembre 2013

Avec la participation de S. Grenier, F. Sadry et durant une semaine du Prof. Andreas Nidecker

Sur le chemin d'accès à l'hôpital
Sur le chemin d’accès à l’hôpital
Camion à l'horizon
Camion à l’horizon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A  Bwindi, Noël a été célébré avec un  peu d’avance cette année…

Il faut cependant expliquer que sa préparation a pris près de 18 mois ! Entre le moment où a été prise la décision de faire un cadeau et son exécution, il a fallu découvrir tous les secrets de l’envoi et de l’administration douanière, rechercher les cadeaux, emballer les  paquets, les étiqueter, établir des listes détaillées…; l’arrivée du père Noël a été compliquée à la dernière minute par des taxes imprévues, un pneu crevé et plus probablement un embrayage défectueux.

Mais il a bien eu lieu…, le 10 novembre à 18h00 !
A la nuit tombante, dans cette enclave hospitalière, en bordure de la forêt impénétrable, lorsque la silhouette du précieux camion avec son conteneur s’est pointée à l’horizon, soulagement et bonheur, …. Il a eu lieu lorsqu’enfin sa porte s’est ouverte pour dévoiler des palettes, des cartons, des cartons….

Ouverture des portes
Ouverture des portes

Déchargement2

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cadeau avait un destinataire unique : Bwindi Community Hospital, Buhoma, West Ouganda.

Après de jours d’attente frustrante, mis à profit pour faire de l’enseignement, découvrir le nouveau bâtiment de radiologie, rendre une visite de courtoise à Alphonse , notre médecin traditionnel-mascotte,

A l'abri dans le hall de l'hôpital
A l’abri dans le hall de l’hôpital
Alphonse, traditional doctor
Alphonse, traditional doctor

Samuel et moi n’avions plus qu’une semaine pour réaliser ce pour quoi nous étions venus : une radiologie fonctionnelle, une distribution du matériel avec vérification de l’état de chaque item, ainsi que de l’enseignement sur l’appareillage fraichement arrivé.

L’équipement pour la salle d’opération et la chirurgie resté en attente un moment après le déballage, pour que les emplacements de chaque meuble soient bien définis : il n’était pas question de transporter…  « à dos d’homme » des tables pesant plus de 300kg sans réfléchir avant !!! Et chaque table a été étiquetée selon son destinataire ! A Julius, la chaise gynécologique avec colposcope, à Gideon celle pour l’urologie, à Okello la table d’orthopédie et Cornelius, le chirurgien alors sur place, a choisi la table chirurgicale hydraulique/ électrique évidemment !

En pédiatrie, le bonheur était  à son comble à la découverte de l’appareil de photothérapie, rêvée depuis des années et dont toutes les lampes fonctionnaient !

Photo-thérapie

Le plus grand défi a été la radiologie tant en ce qui concernait le bâtiment que l’appareil et ses accessoires.

Le bâtiment, avec ses murs de 40 cm pour éviter l’usage du plomb coûteux, n’était évidemment pas construit avec le meilleur matériel. Les catelles du plancher (mais qui donc a demandé des catelles ?) se sont écroulées l’une après l’autre dès que soumises à un poids; les trous forés dans le mur rencontraient du vide et les vis de fixation ont du être sécurisées par des écrous de l’autre côté (dehors !) mais après une percée de 40cm….trouver une mèche de 40 cm ? 2x20cm = 40cmQu’à cela ne tienne, on allait en souder ensemble 2 de 20 cm; aucun écoulement autre qu’un tout petit lavabo n’avait été prévu en salle de développement…nous avons trouvé un vieil évier inox, mais alors les raccords ne jouaient plus, ni avec l’évier ni avec la machine à développer…malgré plusieurs expéditions de boda-boda (moto-taxi) pour trouver un joint étanche….le problème est resté partiellement résolu ! Pas de table pour la console de radiologie: une planche doit être fabriquée.. .avec la scie émoussée sur place ? tout est un défi ici !…mais lorsqu’on y arrive, et comment y arriver sans Samuel  et son couteau suisse ! Il a été déménageur, plombier, maçon, électricien, nettoyeur, enseignant…..c’est la joie !

L’appareil de radiologie! il est arrivé intact mais comment savoir si il fonctionne ? Quel est  l’état du tube ?

Après deux jours de travail, le statif mural est enfin fixé, le tube et l’amplificateur de brillance sont montés. L’excellente équipe d’ingénieurs ougandais recommandée par la société Philips a baissé es bras…toutes les données étaient présentes dans les classeurs techniques…mais en allemand !Et en plus, le barrage hydroélectrique fournisseur d’énergie qui remplaçait le générateur diesel, était en panne. Plus assez de puissance à disposition ! (220V à la place de 3x360V) ….Statif + Tube fixés

Une petite déception à laquelle il faut encore d’atteler : un des appareils d’échographie a refusé de démarrer le deuxième jour….tentative de réparation du …disque dur !…à distance … en cours , des CDs pour la ré-installation du soft sont acheminés!

Malgré et en raison de tout cela, nous avons passé des moments exaltants et ne sommes pas partis malheureux,  car nous avons pu

  • Suppléer à la non-fonction de la table de radiologie grâce à la Mobylette (un appareil
    L'appareil mobile
    L’appareil mobile

    mobile pour faire des clichés au lit du patient),et avec cela permettre le fonctionnement d’un  service  radiologie acceptable et de meilleure qualité, meilleure semble-t-il qu’à l’hôpital universitaire de M’Barara où la radiologie est en panne depuis des mois !

  • Assurer le fonctionnement de tout l’appareillage livré.
  • Découvrir  un talent à sponsoriser absolument (jeune infirmier à l’échographie)
    Formation echographie
  • Dispenser de l’enseignement en technique radiologique et en lecture de clichés avec ici la participation du prof. Andreas Nidecker, de Bâle, qui a participé à l’attente angoissante du conteneur…qu’il n’a pu voir arriver !
  • Contribuer – par un don du Prof. Nidecker – à la réfection de la route d’accès à l’Hôpital, en piteux état.
  • Rencontrer les donateurs de la table de radiologie, venus d’Allemagne
  • Visiter l’école d’infirmière qui depuis a ouvert ses portes aux étudiants le 27 novembre.
  • Rencontré longuement le Ministre de la Santé, grâce à notre Consule honoraire à Kampala (Madame Koehler), et très brièvement échanger avec le Premier Ministre. A eux deux , nous avons remis un document faisant état de notre association et de ses buts ainsi que nos demandes en faveur de l’Hôpital. Audience Health Minister UG Forat et le 1er ministre

Comment ne pas y retourner bientôt ? Terminer ce qui a été commencé ? Utiliser ce qui a été envoyé ? Constater de nouveaux progrès ? Participer à ce dynamisme…même si c’est au rythme africain, ou justement à cause de ce rythme africain ? En mai 2014 ?